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Voilà une question qui revient souvent dans nos magasins : comment entretenir ses skis ? Ou encore : pourquoi entretenir ses skis ? Nous allons donc tenter d’y répondre.
L’entretien d’un ski est important pour plusieurs raisons, tout d’abord, afin de skier dans de bonnes conditions de plaisir et de sécurité, c'est-à-dire avoir une bonne glisse pour ne pas rester scotché même dans la pente ou encore avoir des carres qui accrochent dans toutes les conditions même de neige très dure.
Mais aussi, il ne faut pas l’oublier, dans le but de maximiser la durée de vie de son matériel.

 

Retrouvez tout le nécessaire pour l’entretien de vos skis.

1. Quelles sont les étapes pour bien entretenir ses skis ?

a. Nettoyage du ski

Avant toutes choses et pour que toutes les autres étapes soient réussies, il est toujours nécessaire de nettoyer la semelle du ski, pour enlever les résidus de fart, mais aussi comme celle-ci est poreuse, toutes les impuretés que l’on peut retrouver dans notre chère neige.

Pour cela nous utilisons du défarteur, qui est un diluant et un dégraissant puissant, nous l’appliquons sur toute la superficie de la semelle en frottant avec un chiffon.
 

b. Rebouchage ou surmoulage

Suivant l’état de dégradation de la semelle deux possibilités sont envisageables.

  • Si la semelle ne comporte que peu de trous, un rebouchage simple au pistolet à naltene suffira, on rebouche alors trou par trou, en éliminant le surplus de matière avec un rabot.
     
  • Si la semelle est très abimée un surmoulage est alors obligatoire (si l’on veut un travail parfait !).
    Cela consiste à faire passer les skis dans une machine (Laser 40, 50, Basejet) qui va couler par-dessus la semelle de base une couche de naltene rebouchant l’intégralité des trous et petites rayures.

    L’avantage principal d’un surmoulage par rapport à un rebouchage simple au pistolet (ou pire comme on peut le voir, au briquet) en dehors du fait que tous les trous sont rebouchés (quand le surmoulage est bien fait), est que la partie de la machine (sabot) appliquant le naltene sur la semelle monte à plus ou moins 300°, assurant ainsi une cohésion parfaite entre la semelle et la matière que l’on vient y ajouter, la réparation résistera beaucoup mieux à d’éventuels autres chocs qu’avec les autres méthodes de rebouchage.

     

c. Surfaçage de la semelle

En sortie de surmouleuse il est nécessaire d’enlever le surplus de matière présent sur la semelle, pour cela deux méthodes existent :

  • Par ponçage : on passe le ski sur une ponceuse muni d’une bande abrasive, on fait des passes avec le ski jusqu'à revenir au niveau de la semelle d’origine.
    Cette méthode est la plus communément employée, mais présente en fait, plus d’inconvénients que d’avantages : elle rend la semelle du ski pelucheuse du fait de l’abrasion, diminue rapidement l’épaisseur de carre et semelle disponible, et le plus gênant creuse la semelle la rendant concave ce qui peut générer un effet de rail très gênant une fois sur piste.

    Cette méthode très rapide à l’usage est utilisée principalement sur les skis d'entrée de gamme des parcs de location, mais est à éviter sur les skis haut de gamme et skis clients.
     
  • Par meulage (ou ponçage pierre) : on utilise la pierre de la même façon que la ponceuse, mais celle-ci présente l’avantage d’avoir un grain très fin (que l’on peut faire varier) et de ne pas attaquer les carres (si le déversage a été fait préalablement), on obtient au final une qualité de rendu bien supérieur au ponçage et sans trop diminuer la semelle et les carres.

     

d. Mise à plat de la semelle

La mise à plat des skis est une étape importante, car c’est cette mise à plat qui déterminera la skiabilité du ski.
Si le ski est creux (concave) il sera compliqué, voire impossible à skier normalement devenant dur à faire pivoter et une fois dans la courbe impossible à faire déraper.
Au contraire, si le ski est bombé (convexe) il devient alors totalement instable à plat rendant toute trace directe difficile.

Pour faire une bonne mise à plat, seule la pierre est utilisable, car elle présente une surface très dure et totalement plane, on procède alors de la même façon que pour l’étape de surfaçage de la semelle, en faisant des passes jusqu'à obtenir une planéité parfaite de la semelle.
On notera que si le surfaçage a été fait à l’aide d’une pierre la mise à plat sera faite automatiquement.
 

e. Structuration de la semelle

D’origine les semelles des skis (de la majorité en tous cas) sont structurées, c'est-à-dire que l’on peut voir si l’on regarde de prés une multitude de microsillons gravés.

Ils servent à la glisse du ski en favorisant l’écoulement de l’eau sur les neiges chaudes ou encore à l’échauffement sur les neiges froides.
La forme, la répartition, la profondeur sont autant de paramètres que l’on peut modifier pour adapter la structure aux conditions de neige.
Cette étape se réalise aussi à l’aide de la pierre qui est en fait une matrice sur laquelle un diamant mécanisé vient graver le patron de la structure, en passant le ski dans la machine la pierre grave ensuite la structure voulue sur la semelle du ski.
La structure est véritablement importante, sans, la qualité de glisse est en grande partie amoindrie, de plus un ski structuré glissera toujours même si l’on ne farte pas assez régulièrement.
 

f. Affûtage

Une carre comme son nom l’indique est munie de deux cotés (coté champ et coté semelle) c’est l’usinage de ces deux cotés que l’on appellera affûtage (on n'affûtera jamais un seul côté).

Un paramètre méconnu, mais pourtant primordial auquel il faut faire particulièrement attention est le déversage des carres (tombé de carre ou encore tuning).
Il consiste à mettre en retrait la carre coté semelle par rapport à celle-ci (en sortie d’usine les skis ont toujours des carres déversées).
Si l’on ne déverse pas les carres, quand on sera à plat sur piste (c'est-à-dire pas en courbe) les carres toucheront la neige en même temps que la semelle et comme une carre sert à accrocher, c’est ce qu'elle cherchera à faire rendant le ski instable en trace directe, de plus le déversage sert au pivotement du ski, plus de déversage, plus de pivotement.

Comme pour la semelle, le travail des carres peut être réalisé de différente manière :

    • A la main, à l’aide de différentes limes, équerres, cales et de beaucoup de savoir-faire on peut réaliser un affûtage très précis et performant avec une accroche véritablement indéfectible (s'il est bien fait naturellement) le seul inconvénient est que l’on enlève une épaisseur de carre non négligeable raccourcissant ainsi la durée de vie du ski.
       
    • A la bande ponceuse, on passe le ski sur une machine, le long d’un guide en mettant en contact la carre côté champs avec la bande en rotation.
      C’est l’affûtage le plus courant, l’accroche est moyenne tout comme la durée de vie de l’affûtage, l’épaisseur de carre enlevée est aussi importante.
       
    • A la céramique, c’est le meilleur affûtage machine qui existe, il fait jeu égal avec un bon affûtage main en termes de rendu, et c’est la méthode qui use le moins les carres.
       

Retrouvez tout le nécessaire pour l’affûtage de vos skis.

g. Fartage

Le fartage est la dernière étape de l’entretien d’un ski, il s’effectue sur une semelle sèche, propre et à température ambiante.
On peut farter de différentes façons :

      • Au fer, en faisant fondre le fart en gouttelettes sur la semelle avant de l’étaler sur l’ensemble de la surface
      • En crayonnant la semelle avec un morceau de fart que l’on fera chauffer à l’aide d’un pad en liège.
      • Avec du fart liquide que l’on répartit sur la semelle uniformément.

         

Retrouvez tout le nécessaire pour le fartage de vos skis.

2. Quand faut-il entretenir ses skis ?

  • Ce que l’on fera le plus fréquemment, c’est le fartage car une semelle mal fartée ne glisse pas et pivote mal, rendant ainsi le maniement du ski fatigant à la longue. Même si on a coutume de dire qu’il faut farter avant chaque sortie, il est bien sûr difficile voire impossible pour le tout un chacun de réaliser aussi souvent une telle intervention, nous dirons donc qu’une fois par semaine de ski est suffisante pour garder son matériel dans de bonnes conditions de glisse (hors cas extrême, neige excessivement froide ou chaude).

  • Pour ce qui est de l’affûtage si les conditions de neige sont bonnes à normales, le ski n’aura aucun mal à s’ancrer dans celle-ci et ne générant donc que peu d’usure, l’affûtage pourra tenir la saison (tout le monde ne fait pas de compétition), par contre, si les conditions de neige sont difficiles (neige à canon) il faudra appliquer beaucoup plus de force sur ses carres pour les faire mordre, il en résultera donc une usure prématurée pouvant nécessiter plusieurs affutages dans la saison.

  • Le rebouchage de la semelle s’effectue en général une fois par saison, à la fin de celle-ci pour que le ski passe l’intersaison totalement refait et dans le but de commencer la suivante dans de bonnes conditions. Il faut néanmoins faire attention aux trous se trouvant près des carres car si une pierre vient à taper au même endroit il est alors possible d’arracher celle-ci sans pour autant que le choc ne soit véritablement violent, il en résultera alors une réparation beaucoup plus lourde et onéreuse.